Chanson réjouissante
En 2012, ces agitateurs rêveurs nous offrent un premier album Prison dorée un disque haut en couleurs, en revendications et en poésie zoufriesque !
Révélés sur les ondes avec le titre Et ta mère par Radio Nova et le Mouv, ces nouveaux «Z’ouvriers» de la chanson lèvent des rames entières dans le métro parisien depuis plusieurs années, ils sont les nouveaux enfants terribles de la chanson française. Rumba, calypso, rythmes capverdiens ou brésiliens, swing manouche, tout leur va pour nous chanter une poésie sociale et politique, aussi drôle que corrosive ; un hymne joyeux à la vie et à la liberté. Une vie d’exil et de nostalgie : c’est le sort qu’a connu la plupart des « zoufris », ces ouvriers algériens venus travailler en France dans la seconde moitié du 20ème siècle.
Des hommes en bleu de chauffe, coiffés d’un casque de chantier, vivant dans le souvenir sublimé de leur terre natale. La solitude aidant, le terme est devenu synonyme de «célibataires»…
Vin’s et Micho, fondateurs des Zoufris Maracas, la trentaine sombre et mordante, vivent eux aussi en exil au sein de leur propre pays, rendu méconnaissable par les «dieux du pétrole et de l’emploi». Pour fuir ce quotidien frelaté, les Zoufris Maracas se sont inventé une «géographie à l’envers», faite de notes détournées et de paroles assassines.
Les Zoufris Maracas sont incontestablement la plus réjouissante découverte chanson de l’année !